L'étourdissement - Théâtre du Grain - Brest.

  • Direction artistique
  • Supervision                  
  • Composition ou arrangements
  • Réalisation                                  
  • création espace sonore
  • interprétation     

L'ETOURDISSEMENT

de Joël Egloff

création 2013 - Le Théâtre du Grain - Brest

Partir, c'est lutter contre le regard de l'extérieur, mais c'est aussi trahir celui qui vit à l'intérieur. C'est une espace qui empêche de sortir mais aussi protège de l'ailleurs, flou, angoissant, terrible peut-être.


Musique : Jean-Luc Aimé

Dans mon appréhension de la musique de plateau, l'espace sonore ne peut être séparé, découpé de l'espace de diffusion, ni de la scénographie ni même de la mise en scène, pas plus qu'il ne peut l'être lors d'une installation ou dans une sculpture... Alors inutile de vous dire que je ne vais pas travailler seul, les yeux les oreilles et le nez dans les odeurs de l'adaptation de Alain Maillard!

La nausée abonde...

 

D'ailleurs il nous l'explique :

 

 "Un jeune homme célibataire, dont on ne connaît pas le nom, vit avec sa grand-mère et son ami Blutch dans un environnement «dégueulasse», dans un brouillard permanent entre l’abattoir où il travaille, le bassin de décantation, les lignes à haute tension, les pistes d’aviation d’où décollent des avions qu’il ne prendra jamais.

«Un jour, je partirai» nous dit le jeune homme et on ne sait pas si on doit le croire. Peut on croire à ce sursaut ? On ne sait plus où mènent les routes tellement le brouillard est opaque. Les meutes de chiens, le cri des cochons, les odeurs, qu’on imagine nauséabondes, deviennent les repères absurdes, les seuls points cardinaux grâce auxquels on navigue. Les protagonistes perdent leurs repères et semblent ne jamais avoir eu de devenir. Le seul repère temporel se situe à Noël, avant que tout reparte, pour un an, à l’identique.

Ce trop plein de deshumanisation, cette peinture excessive d’une société post-industrielle écrasante en deviennent risibles. Et l’humour, noir, nous sauve de la nausée tellement cette toile de fond sociale et environnementale nous semble indépassable. Elle en devient presque mystérieuse. Le brouillard crée l’illusion jusqu’à l’onirisme. Nous apercevons un rayon de soleil, une odeur de printemps, une boîte noire poétisée comme une lueur d’espoir à peine réelle. Nous croyons un instant à ces zones d’enchantement. Et nous nous attachons à ces personnages, touchant par leurs efforts, leurs blocages, leur instinct de survie. Drôles mais tragiques. Tragiques mais drôles"

 

Jean-Luc Aimé, résidence "L'étourdissement", Le Volume à Vern/Seiche (35), 2011
Jean-Luc Aimé, résidence "L'étourdissement", Le Volume à Vern/Seiche (35), 2011

 

 

 

2012 : Lectures publiques


mardi 27 novembre :
14h30 : CATTP (centre d'hospitalisation à temps partiel), à Brest (Résidence Delcourt- Ponchelet, 55 rue Jules Guesde)
19h00 : FJT Kérabécam, suivi d'un repas, à Brest (7 rue Kérabécam /réservation obligatoire)

mercredi 28 novembre :
19h00 : FJT Amitiés - Armor, à Brest (30 rue de Kérélie)

jeudi 29 novembre :
18h00 : au centre social de Kérourien, à Brest (rue Père Ricard)

jeudi 6 décembre :
14h30 à La Paillette, à Rennes (6 rue Louis Guilloux)

 
Contact : Laure-Anne Roche au 02 98 43 16 70 ou contact@theatredugrain.
com

Adaptation                  Alain Maillard

Mise en scène           Lionel Jaffrès

Avec                             Nicolas Sarrasin

                      Morgane Le Rest

                                      Alain Maillard

Musique                      Jean-Luc Aimé

Scénographie            Nadège Renard

Lumières                     Sabine Hulin 

Chargée de prod :     Laure-Anne Roche


Le matin ne ressemble pas à l’idée qu’on se fait du matin. Si on n’a pas l’habitude, on ne le remarque même pas. La différence avec la nuit est subtile, faut avoir l’œil. C’est juste un ton plus clair. Même les vieux coqs ne font plus la distinction. Il faut imaginer un sale temps par une nuit polaire. C’est à ça qu’elles ressemblent nos belles journées.
Joël Egloff , L’étourdissement